Les aboiements du chien
L’aboiement est l’un des comportements les plus caractéristiques du chien. Selon l’éthologue Konrad Lorenz, prix Nobel et spécialiste du comportement animal, il s’agit d’un mode de communication acquis et renforcé par la proximité avec l’homme. Contrairement au loup, qui aboie peu, le chien a adapté ce langage sonore à la vie domestique.
D’après une étude menée par l’Université de Budapest en 2010, les chiens peuvent produire plus de 18 types d’aboiements différents, variant en intensité, durée et fréquence, chacun porteur d’une information précise.
Mais lorsque les aboiements deviennent excessifs, ils peuvent perturber la vie quotidienne, générer du stress pour le maître, et provoquer des conflits de voisinage. Une enquête réalisée par l’IFOP en 2022 a révélé que 27 % des propriétaires de chiens ont déjà reçu une remarque ou une plainte liée aux aboiements de leur animal.

Pourquoi les chiens aboient ?
Chaque aboiement a une signification. Voici les principales causes recensées par les vétérinaires comportementalistes :
- L’alerte et la protection
Le chien avertit de la présence d’un intrus, d’un bruit ou d’un mouvement inhabituel. Exemple : un chien de garde dans une maison isolée qui réagit à chaque passage. - L’excitation ou le jeu
L’aboiement exprime alors une émotion positive. Un Labrador qui aboie en retrouvant ses congénères au parc illustre ce type de comportement. - La peur ou l’anxiété
Un chien effrayé par un feu d’artifice ou un orage peut aboyer de manière répétée et aiguë. Une étude de Blackwell et al. (2013) montre que près de 50 % des chiens présentent des signes de peur liés aux bruits intenses, dont les aboiements. - L’ennui ou la solitude
Les chiens laissés seuls plus de 6 heures par jour développent plus souvent des comportements bruyants, selon une étude de la RSPCA (Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals). - La demande d’attention
Certains chiens comprennent rapidement que chaque aboiement attire le regard ou une réaction du maître. Cela renforce le comportement.
Quand les aboiements deviennent problématiques
Un chien qui aboie n’est pas forcément un problème. Mais certaines situations nécessitent une prise en charge :
- Aboiements prolongés et répétitifs, plusieurs heures d’affilée.
- Aboiements accompagnés de comportements destructeurs (gratter les portes, mâcher les meubles).
- Impact direct sur le quotidien des voisins, pouvant mener à des litiges juridiques (article R1334-31 du Code de la santé publique en France).
Exemple : à Paris, une propriétaire a été condamnée en 2020 à payer 500 € d’amende après plusieurs plaintes liées aux aboiements incessants de son chien.
Conseils pratiques pour limiter les aboiements
1. Identifier la cause
Un journal d’observation peut aider : noter à quelle heure et dans quelles circonstances l’animal aboie. Cela permet d’établir un schéma.
2. Apprendre la commande « silence »
Un entraînement progressif avec récompense :
- Laisser le chien aboyer 1 ou 2 fois.
- Prononcer un mot simple comme « silence ».
- Dès qu’il s’arrête, féliciter et donner une friandise.
Une étude menée par Pryor (2014) sur le renforcement positif a montré une réduction significative des comportements indésirables après seulement 3 semaines de pratique régulière.
3. Offrir plus de stimulation
- Promenades : un chien a besoin en moyenne de 1h à 2h d’exercice par jour, selon la race.
- Jeux d’occupation : un tapis de fouille peut occuper un chien pendant 20 à 30 minutes, réduisant ainsi son ennui.
- Stimulation mentale : apprentissage de tours, jeux de recherche.
4. Gérer l’anxiété de séparation
Des études montrent que 20 à 40 % des chiens souffrent d’anxiété de séparation.
Solutions possibles :
- Départ progressif (commencer par 5 minutes d’absence).
- Objets familiers avec odeur du maître.
- Lui mettre de la musique avant de quitter votre domicile. Lire l’article sur la musique et les animaux
- Garde d’animaux : éviter la solitude prolongée en confiant son chien à un pet-sitter sur Goldenday.fr.
5. Rester calme et cohérent
Un maître qui crie renforce l’excitation du chien. Au contraire, un ton neutre et une constance dans les règles facilitent l’apprentissage.
Erreurs fréquentes à éviter
- Utiliser des colliers anti-aboiements électriques : selon la European Society of Veterinary Clinical Ethology, ces dispositifs augmentent le stress et le risque d’agressivité.
- Enfermer le chien sans sorties suffisantes.
- Répondre systématiquement à ses aboiements par de l’attention, ce qui entretient le cycle.
Quand consulter un professionnel ?
Si les aboiements persistent plus de 3 mois malgré les efforts, il est recommandé de :
- Consulter un éducateur canin diplômé.
- Demander un examen chez le vétérinaire (un chien qui souffre peut aboyer davantage).
- Recourir à un comportementaliste pour identifier les déclencheurs précis.
Le rôle des solutions de garde dans la gestion des aboiements
L’ennui et la solitude figurent parmi les premières causes d’aboiements excessifs.
Exemple concret : un propriétaire ayant confié son chien à un pet-sitter 3 fois par semaine a constaté une réduction de 60 % des aboiements liés à l’ennui au bout d’un mois.
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L’aboiement est une forme de langage qu’il ne faut pas chercher à supprimer totalement, mais à réguler. Comprendre ses causes, offrir une réponse adaptée et enrichir le quotidien du chien sont les clés d’une cohabitation sereine.
Dans de nombreux cas, les aboiements excessifs sont liés à l’ennui et à la solitude. En donnant à son chien une présence régulière, grâce à un pet-sitter ou un service de garde, on contribue à son équilibre émotionnel et à son bien-être.
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